mercredi 28 janvier 2009

Nous sommes ce que nous mangeons




C'est en effet notre comportement de consommateur qui contribue à orienter l'évolution de notre société car nos achats sont à l'origine des modes de production.

Peut-on se plaindre de procédés douteux qui mettent en danger notre santé et continuer à acheter les produits de ceux qui les utilisent?

Peut-on se lamenter de la faim dans le monde mais ne pas utiliser notre pouvoir de consommateur pour combattre les injustices sociales?

Peut-on dénoncer les émissions sans cesse croissantes de CO2, mais ne pas prendre en compte l'empreinte écologique des produits de notre assiette?



Nous sommes ce que nous mangeons

« On ne prend pas toujours le temps de se demander où et comment ont été produits les aliments que l'on consomme. Les engrais, les pesticides et la transformation génétique, pour ne parler que de ces problématiques, peuvent avoir des impacts néfastes sur notre santé et notre environnement et ceux de leurs producteurs. Comme consommateur, nous avons le pouvoir de faire des choix qui ont le moins de conséquences indésirables possibles »,

Trop de viande / Ce qu'il faut savoir pour comprendre

- Sur notre planète, 12% des terres sont cultivées et 24% sont broutées par des animaux qui nous fournissent viande et produits laitiers.

- Dans les pays riches, 75% des céréales récoltées servent à nourrir le bétail, et dans les pays pauvres 88% des céréales servent à nourrir les humains.

Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les Indiens et les Chinois réunis. Il faut en effet une moyenne de 7 kilos de denrées alimentaires consommables directement par l'homme pour obtenir un seul kilo d'aliment d'origine animale.

Un atelier géant de Californie groupant
100 000 bovins consomme chaque jour 850 tonnes de maïs, de quoi nourrir 1,7 millions d'Est-Africains.
Il suffirait que les États-Unis, par exemple, mangent 10 % de moins de viande pour que 60 millions de personnes ne meurent pas de faim

Avec la quantité de céréales que l'on utilise pour nourrir les animaux d'élevage dans les pays occidentaux, on pourrait nourrir toute la population du globe.


Alors que faire?

Manger moins de viande.

Pour avoir notre quota d’acides aminés essentiels, les nutritionnistes conseillent d’équilibrer l’alimentation avec 50% de protéines animales et 50% de protéines végétales.

Mais actuellement, en France, près de 70% des protéines ingérées sont d’origine animale. Ce pourcentage trop élevé est à l’origine de nombreuses maladies dites de civilisation comme l’obésité ou les maladies cardiovasculaires.

Réduction donc de notre régime carné, mais bien se renseigner aussi sur les conditions d'élevage, car en effet il y a beaucoup à dire dans ce domaine aussi .

La lecture des étiquettes s’impose

En effet mais elle n’est pas à la portée de tout le monde.
Entre les colorants, les améliorateurs de goût, les conservateurs et j’en passe qui aujourd’hui est capable de s’y reconnaître?

C’est vrai que ce n’est pas si net, mais il y a toutefois des gestes simples et efficaces, comme par exemple regarder la provenance des produits


Acheter un produit régional et « de saison » (à la période où il pousse naturellement) permet de soutenir l’emploi local et de limiter la pollution due aux transports. Cueillis à maturité,les fruits et légumes ont davantage de saveur et de valeur nutritive. La mention de la provenance est obligatoire sur l’étiquette ou sur l’étalage.

Hors saison ?
Les asperges proposées en plein hiver ont sans doute pris l’avion pour arriver sur le marché. Or, le trafic aérien participe fortement au réchauffement climatique et aux nuisances sonores.

Un kilo de fraises de la région, acheté en saison (mai, juin, juillet), nécessite 0,2 litre de pétrole. S’il est produit outre-mer et qu’il est transporté en avion pour être vendu en mars, il faudra 4,9 litres de pétrole (soit 25 fois plus).

Privilégier chaque fois que possible les produits du commerce équitable

L’achat de fruits ou autres denrées alimentaires portant un label de commerce équitable (Claro, Max Havelaar, TerrEspoir...) permet aux petits producteurs de percevoir un prix minimal garanti et de se mettre à l’abri des chutes du prix de vente sur le marché mondial.

D’autres conseils en vrac:

Préférer les légumes et produits cultivés en plein air, moins gourmands en eau

Éviter les emballages inutiles

Éviter les plats cuisinés et sous vide

Faire nos achats auprès des producteurs locaux que l'on trouve dans les marchés traditionnels

Et bien sûr, éviter les produits contenant des O.G.M et Acheter des produits biologiques.

Maria Lopez, Maria Martin-Muñio et Aitor Valdes

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