mercredi 28 janvier 2009

Alternatives à l'agriculture intensive






De nos jours, la nécessité d'une "révolution doublement verte" apparaît donc.

Il faut poursuivre bien sûr les efforts de productivité, mais mieux gérer les ressources naturelles et le capital productif

Face à l'agriculture intensive, il existe des alternatives.

Les différentes formes d'agriculture qui se réclament de la durabilité présentent comme point commun de le faire en s'opposant à l'agriculture «productiviste» accusée d'être uniquement ou principalement préoccupée de résultats économiques.
Leurs promoteurs dénoncent non seulement les dégradations diverses infligées à l'environnement, mais aussi la diminution très rapide du nombre des exploitations et des emplois agricoles et les surproductions qui se trouvent à l'origine de la nette tendance à la baisse des cours des denrées agricoles de base.
(À titre d’exemple, la Bizkaia a perdu la moitié de ses agriculteurs entre 2000 et 2008)

Agriculture raisonnée:

L'agriculture raisonnée est un mode de production agricole qui vise à une meilleure prise en compte de l'environnement, à la maîtrise des risques sanitaires, la sécurité au travail et le respect des animaux


Un mode de production moins novateur qu'il n'y paraît

Bien que dotée d'un caractère limitant et prudent, l'agriculture raisonnée reste de fait une agriculture industrielle « classique » malgré l'utilisation de quelques méthodes issue de l'agriculture biologique

En fait, derrière l’agriculture raisonnée, se cache l’alliance entre le lobby agricole productiviste, celui de l’agrochimie et la grande distribution, tous désireux d’officialiser l’entrée de l’agriculture classique dans le développement durable

Ce changement en douceur intéresse de plus en plus d’agriculteurs,et il faut espérer que ceux-ci soient sensibilisés progressivement à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, et que certains décident de convertir ensuite leur terre en bio

L'avenir dira si ce type d'agriculture aura servi de tremplin à des méthodes agricoles vraiment écologiques et durables de la terre, ou si celle-ci, en devenant le standard de production de demain, se contentera de maintenir les problèmes environnementaux à une échelle acceptable, sans jamais vraiment les éliminer totalement…



Agriculture durable

Les principes de l’agriculture durable sont basés sur la reconnaissance du fait que les ressources naturelles ne sont pas infinies et quelles doivent être utilisées de manière judicieuse pour garantir durablement la rentabilité économique, le bien ètre social et le respect de l’équilibre écologique.

L'agriculture durable répond aux attentes actuelles de la société :nourrir, préserver, employer.

L'agriculteur engagé dans cette démarche produit selon les potentialités naturelles de ses sols, et recherche l'équilibre optimal entre le sol, les plantes et les animaux sur son exploitation
Il utilise des pratiques qui limitent l’érosion et la dégradation des sols, limite les intrants pour protéger les ressources en eau et vise à protéger la biodiversité.

Ce type d’agriculture est une garantie

La culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est interdite.
Les aliments des animaux sont garantis non-OGM.
Les hormones, les antibiotiques et les farines animales sont limités de l'alimentation des animaux.
L'utilisation de pesticides (désherbants, insecticides, fongicides) est fortement réduite.
La fertilisation (engrais) est limitée, équilibrée et adaptée aux besoins des plantes.
L'agriculture durable est pratiquée dans des exploitations à taille humaine.
L'agriculteur participe à la vie locale et au développement de son territoire.

Actuellement, ce type d'agriculture n'est pas "compétitif" avec l'agriculture intensive et ne le sera certainement jamais. Mais c'est justement de cette comparaison que nous devons apprendre à nous défaire



Agriculture biologique

Elle associe des méthodes naturelles, traditionnelles et modernes, pour la fertilisation des sols, la protection des cultures, l'élevage et l'élaboration de produits authentiques .
Elle nous offre des labels de qualité qui nous garantissent:

- Le respect de la réglementation et un cahier des charges pour la production végétale, animale ou les produits transformés.
- Qu'un aliment est issu d'un mode de production mettant en œuvre des pratiques spécifiques : emploi d'engrais verts, lutte naturelle contre les parasites et utilisation strictement limitée de produits de fertilisation, de traitement, de stockage et de conservation.
- Dans le cas de produits agroalimentaires transformés, qu’ils soient composés de plus de 95 % d'ingrédients issus du mode de production biologique
- Une normalisation des labels à l’échelon Européen est toutefois souhaitable.


Actuellement, ce type d'agriculture n'est pas "compétitif" avec l'agriculture intensive et ne le sera certainement jamais. Mais c'est justement de cette comparaison que nous devons apprendre à nous défaire.

Lucia Libano, Jon Molina et Jon Larkin

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