mercredi 24 février 2010

"Manger ou conduire, il faut choisir"

L'utilisation que nous faisons aujourdh'ui des terres cultivables est-elle consacrée à nourrir une population affamée dans bien des pays?

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jeudi 29 janvier 2009

Agissons contre la faim dans le monde



Action contre la Faim, crée en 1979, est une des principales ONG françaises. Elle est structurée en réseau international et Action contre la Faim est représentée à Paris, Londres, Madrid, Montréal et New York. Les équipes sur place combattent sur les 4 fronts de la faim : nutrition, sécurité alimentaire, santé et eau.
Action contre la Faim développe de nombreux programmes, intervient dans des situations d’urgence pour sauver des vies, puis aide les populations les plus démunies à retrouver leur autonomie alimentaire.
Action contre la Faim respecte depuis sa création le principe de transparence.

Action contre la faim organise chaque année une course solidaire pour aider ceux qui ont faim.

La Course contre la Faim est un projet pédagogique adressé essentiellement aux collégiens dont l’objectif premier est d’expliquer aux jeunes les causes de la faim dans le monde. Cette course solidaire permet aux élèves de récolter des fonds pour soutenir des programmes d'Action contre la Faim.

C’est un projet collectif où participent les élèves, les professeurs et les parents.


Pour en savoir plus visitez le site de:

Action contre la faim

mercredi 28 janvier 2009

Remise en cause de l'agriculture intensive




Au cœur du débat, l’agriculture, celle que l'homme pratique depuis 10.000 ans pour se nourrir et pour commercer.

Dans les années 50, comme garantie de la sécurité alimentaire et combat contre la faim dans le monde, la Banque mondiale lance le concept de "révolution verte"dans le monde rural. Ce concept se base sur la mécanisation massive et l'utilisation de grandes quantité d'engrais chimiques et de produits phytosanitaires (pesticides, herbicides).

Ces changements ont nécessité de grandes inversions d'argent qui ont entraîné un changement dans la structure de la propriété. Le nombre des agriculteurs diminue et la surface des terrains augmente, on commence à remembrer les sols pour constituer des exploitations agricoles plus rationnelles.


Cette révolution verte qui a eu pour conséquence un accroissement spectaculaire de la production agricole, a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés à haut rendement.
En Europe, les récoltes de céréales par hectare ont plus que doublé grâce aux nouvelles graines, aux engrais et aux pesticides.

Mais la révolution verte n'a pas eu que des effets positifs;

L’objectif est la production maximale, quitte à utiliser des produits chimiques de synthèse (engrais, insecticides, herbicides, aliments et médicaments…), des technologies génétiques (O.G.M), grandes monocultures.

Recherche de la rentabilité maximale, mais appauvrissement des sols.

Autre changement nuisible au développement durable, les paysans peuvent de moins en moins réutiliser leurs semences d'une récolte à l'autre comme autrefois. Les grandes sociétés agrochimiques possèdent désormais le pouvoir sur les semences; elles développent des organismes génétiquement modifiés(O.G.M) qui deviennent stériles à la deuxième récolte, pour obliger les agriculteurs à racheter leurs produits La grande majorité des agriculteurs sont devenus dépendants de l'industrie agroalimentaire.

Le remembrement a accentué la perte de la biodiversité déjà mise à mal par le système de monoculture.

Le libre marché, la mondialisation et les lois implacables de la concurrence ont entraîné les producteurs dans une course à la baisse des coûts de vente, mais les conséquences sont terribles:

Risques sanitaires chaque jour plus nombreux.
Exploitation de la main d'œuvre et problèmes d'immigration.
Conditions d'élevage bien souvent scandaleuses.
Problèmes multiples sur notre environnement

Alicia Laza,Maria Muro et Rocio Ruiz de Azua

Nous sommes ce que nous mangeons




C'est en effet notre comportement de consommateur qui contribue à orienter l'évolution de notre société car nos achats sont à l'origine des modes de production.

Peut-on se plaindre de procédés douteux qui mettent en danger notre santé et continuer à acheter les produits de ceux qui les utilisent?

Peut-on se lamenter de la faim dans le monde mais ne pas utiliser notre pouvoir de consommateur pour combattre les injustices sociales?

Peut-on dénoncer les émissions sans cesse croissantes de CO2, mais ne pas prendre en compte l'empreinte écologique des produits de notre assiette?



Nous sommes ce que nous mangeons

« On ne prend pas toujours le temps de se demander où et comment ont été produits les aliments que l'on consomme. Les engrais, les pesticides et la transformation génétique, pour ne parler que de ces problématiques, peuvent avoir des impacts néfastes sur notre santé et notre environnement et ceux de leurs producteurs. Comme consommateur, nous avons le pouvoir de faire des choix qui ont le moins de conséquences indésirables possibles »,

Trop de viande / Ce qu'il faut savoir pour comprendre

- Sur notre planète, 12% des terres sont cultivées et 24% sont broutées par des animaux qui nous fournissent viande et produits laitiers.

- Dans les pays riches, 75% des céréales récoltées servent à nourrir le bétail, et dans les pays pauvres 88% des céréales servent à nourrir les humains.

Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les Indiens et les Chinois réunis. Il faut en effet une moyenne de 7 kilos de denrées alimentaires consommables directement par l'homme pour obtenir un seul kilo d'aliment d'origine animale.

Un atelier géant de Californie groupant
100 000 bovins consomme chaque jour 850 tonnes de maïs, de quoi nourrir 1,7 millions d'Est-Africains.
Il suffirait que les États-Unis, par exemple, mangent 10 % de moins de viande pour que 60 millions de personnes ne meurent pas de faim

Avec la quantité de céréales que l'on utilise pour nourrir les animaux d'élevage dans les pays occidentaux, on pourrait nourrir toute la population du globe.


Alors que faire?

Manger moins de viande.

Pour avoir notre quota d’acides aminés essentiels, les nutritionnistes conseillent d’équilibrer l’alimentation avec 50% de protéines animales et 50% de protéines végétales.

Mais actuellement, en France, près de 70% des protéines ingérées sont d’origine animale. Ce pourcentage trop élevé est à l’origine de nombreuses maladies dites de civilisation comme l’obésité ou les maladies cardiovasculaires.

Réduction donc de notre régime carné, mais bien se renseigner aussi sur les conditions d'élevage, car en effet il y a beaucoup à dire dans ce domaine aussi .

La lecture des étiquettes s’impose

En effet mais elle n’est pas à la portée de tout le monde.
Entre les colorants, les améliorateurs de goût, les conservateurs et j’en passe qui aujourd’hui est capable de s’y reconnaître?

C’est vrai que ce n’est pas si net, mais il y a toutefois des gestes simples et efficaces, comme par exemple regarder la provenance des produits


Acheter un produit régional et « de saison » (à la période où il pousse naturellement) permet de soutenir l’emploi local et de limiter la pollution due aux transports. Cueillis à maturité,les fruits et légumes ont davantage de saveur et de valeur nutritive. La mention de la provenance est obligatoire sur l’étiquette ou sur l’étalage.

Hors saison ?
Les asperges proposées en plein hiver ont sans doute pris l’avion pour arriver sur le marché. Or, le trafic aérien participe fortement au réchauffement climatique et aux nuisances sonores.

Un kilo de fraises de la région, acheté en saison (mai, juin, juillet), nécessite 0,2 litre de pétrole. S’il est produit outre-mer et qu’il est transporté en avion pour être vendu en mars, il faudra 4,9 litres de pétrole (soit 25 fois plus).

Privilégier chaque fois que possible les produits du commerce équitable

L’achat de fruits ou autres denrées alimentaires portant un label de commerce équitable (Claro, Max Havelaar, TerrEspoir...) permet aux petits producteurs de percevoir un prix minimal garanti et de se mettre à l’abri des chutes du prix de vente sur le marché mondial.

D’autres conseils en vrac:

Préférer les légumes et produits cultivés en plein air, moins gourmands en eau

Éviter les emballages inutiles

Éviter les plats cuisinés et sous vide

Faire nos achats auprès des producteurs locaux que l'on trouve dans les marchés traditionnels

Et bien sûr, éviter les produits contenant des O.G.M et Acheter des produits biologiques.

Maria Lopez, Maria Martin-Muñio et Aitor Valdes

Pourquoi une crise alimentaire aujourd'hui ?





La faim dans le monde, une bombe à retardement

Lorsqu'on évoque les causes de la faim dans le monde, on mentionne à juste titre l'existence de zones climatiques difficiles, les catastrophes naturelles ou encore les guerres et conflits qui détruisent les stocks et empêchent le paysans de travailler. D'autres n'hésitent pas de parler de surpopulation.

Mais le problème majeur se situe aussi et surtout dans le commerce international, et l'on parle alors de crise alimentaire, la plus grave de ces 40 dernières années selon la F.A.O, département de l'O.N.U dédié à l'agriculture et à l'alimentation.

Pourquoi une crise alimentaire aujourd'hui ?

Avec la forte hausse depuis plusieurs mois du coût des matières premières agricoles et leur répercussion sur le prix des denrées, les experts mondiaux avaient certes prévu des tensions, mais pas si amples et pas si rapidement.

.Depuis l'an 2000, l'ONU s'attelait avec ténacité à son travail de réduction de moitié de la pauvreté dans le monde d'ici à 2013, dans le cadre des "Objectifs du millénaire". Et voilà qu'en quelques semaines, ce patient labeur a littéralement disparu sous le spectre d'une famine à très grande échelle.

La faute à qui, la faute à quoi ? Plusieurs facteurs, se conjuguant parfois, expliquent l'explosion des tarifs des denrées de base.

- D'abord il y a la hausse à grande vitesse du niveau de vie et de la démographie des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil où la consommation monte en flèche. Les habitants qui, récemment encore, se contentaient de peu, veulent maintenant de la viande et des produits laitiers.

Conséquence : afin de nourrir le bétail, la demande de céréales augmente dans des proportions si gigantesques, que l'offre traditionnelle est loin de pouvoir la satisfaire.

Et rappelons que pour produire un kilo de viande, il faut 7 kilos de céréales.

Autre explication à la situation actuelle : le dérèglement climatique.

Le réchauffement de la planète provoque sécheresse et tempêtes qui pèsent sur les récoltes.En 2007, la production de céréales de l'Australie, grand pays exportateur de denrées alimentaires, a chuté de plus de 50% à cause de la sécheresse qui frappe le pays depuis huit ans
Or, selon les experts climatiques, ces phénomènes vont devenir de plus en plus fréquents, longs et sévères.Quant à la menace de désertification, elle ne pèse pas seulement sur l'Afrique mais aussi sur l'Europe. Un tiers de l'Espagne est déjà en voie de désertification.



Enfin, parmi les explications évoquées, il y a aussi le fait que le riz ou le blé ne sont plus seulement des produits agricoles mais des produits financiers tout court.
La crise des subprime a orienté les spéculateurs vers des valeurs refuges.
A Chicago, au cours des trois premiers mois de l'année, le volume d'échange de contrats portant sur des denrées alimentaires a grimpé de 20% pour atteindre près d'un million par jour.

Les prix sont fixés au niveau mondial, ce qui prive les plus démunis de nourriture

Et puis, il y a les agrocarburants, séduisante alternative au pétrole pollueur, qui détournent du marché alimentaire des hectares de terre arable.

100 millions de tonnes de céréales sont utilisées chaque année pour fabriquer de l'éthanol ou du biodiesel.
Une tendance qui explique, pour une bonne part, l'offre faible de produits alimentaires, la forte demande des mêmes produits et donc, la hausse des prix.


Peut-on rester les bras croisés devant un tel problème Non,


Estella Ilardia,Alfredo Lopez et Iñigo Marcoartu,

Alternatives à l'agriculture intensive






De nos jours, la nécessité d'une "révolution doublement verte" apparaît donc.

Il faut poursuivre bien sûr les efforts de productivité, mais mieux gérer les ressources naturelles et le capital productif

Face à l'agriculture intensive, il existe des alternatives.

Les différentes formes d'agriculture qui se réclament de la durabilité présentent comme point commun de le faire en s'opposant à l'agriculture «productiviste» accusée d'être uniquement ou principalement préoccupée de résultats économiques.
Leurs promoteurs dénoncent non seulement les dégradations diverses infligées à l'environnement, mais aussi la diminution très rapide du nombre des exploitations et des emplois agricoles et les surproductions qui se trouvent à l'origine de la nette tendance à la baisse des cours des denrées agricoles de base.
(À titre d’exemple, la Bizkaia a perdu la moitié de ses agriculteurs entre 2000 et 2008)

Agriculture raisonnée:

L'agriculture raisonnée est un mode de production agricole qui vise à une meilleure prise en compte de l'environnement, à la maîtrise des risques sanitaires, la sécurité au travail et le respect des animaux


Un mode de production moins novateur qu'il n'y paraît

Bien que dotée d'un caractère limitant et prudent, l'agriculture raisonnée reste de fait une agriculture industrielle « classique » malgré l'utilisation de quelques méthodes issue de l'agriculture biologique

En fait, derrière l’agriculture raisonnée, se cache l’alliance entre le lobby agricole productiviste, celui de l’agrochimie et la grande distribution, tous désireux d’officialiser l’entrée de l’agriculture classique dans le développement durable

Ce changement en douceur intéresse de plus en plus d’agriculteurs,et il faut espérer que ceux-ci soient sensibilisés progressivement à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, et que certains décident de convertir ensuite leur terre en bio

L'avenir dira si ce type d'agriculture aura servi de tremplin à des méthodes agricoles vraiment écologiques et durables de la terre, ou si celle-ci, en devenant le standard de production de demain, se contentera de maintenir les problèmes environnementaux à une échelle acceptable, sans jamais vraiment les éliminer totalement…



Agriculture durable

Les principes de l’agriculture durable sont basés sur la reconnaissance du fait que les ressources naturelles ne sont pas infinies et quelles doivent être utilisées de manière judicieuse pour garantir durablement la rentabilité économique, le bien ètre social et le respect de l’équilibre écologique.

L'agriculture durable répond aux attentes actuelles de la société :nourrir, préserver, employer.

L'agriculteur engagé dans cette démarche produit selon les potentialités naturelles de ses sols, et recherche l'équilibre optimal entre le sol, les plantes et les animaux sur son exploitation
Il utilise des pratiques qui limitent l’érosion et la dégradation des sols, limite les intrants pour protéger les ressources en eau et vise à protéger la biodiversité.

Ce type d’agriculture est une garantie

La culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est interdite.
Les aliments des animaux sont garantis non-OGM.
Les hormones, les antibiotiques et les farines animales sont limités de l'alimentation des animaux.
L'utilisation de pesticides (désherbants, insecticides, fongicides) est fortement réduite.
La fertilisation (engrais) est limitée, équilibrée et adaptée aux besoins des plantes.
L'agriculture durable est pratiquée dans des exploitations à taille humaine.
L'agriculteur participe à la vie locale et au développement de son territoire.

Actuellement, ce type d'agriculture n'est pas "compétitif" avec l'agriculture intensive et ne le sera certainement jamais. Mais c'est justement de cette comparaison que nous devons apprendre à nous défaire



Agriculture biologique

Elle associe des méthodes naturelles, traditionnelles et modernes, pour la fertilisation des sols, la protection des cultures, l'élevage et l'élaboration de produits authentiques .
Elle nous offre des labels de qualité qui nous garantissent:

- Le respect de la réglementation et un cahier des charges pour la production végétale, animale ou les produits transformés.
- Qu'un aliment est issu d'un mode de production mettant en œuvre des pratiques spécifiques : emploi d'engrais verts, lutte naturelle contre les parasites et utilisation strictement limitée de produits de fertilisation, de traitement, de stockage et de conservation.
- Dans le cas de produits agroalimentaires transformés, qu’ils soient composés de plus de 95 % d'ingrédients issus du mode de production biologique
- Une normalisation des labels à l’échelon Européen est toutefois souhaitable.


Actuellement, ce type d'agriculture n'est pas "compétitif" avec l'agriculture intensive et ne le sera certainement jamais. Mais c'est justement de cette comparaison que nous devons apprendre à nous défaire.

Lucia Libano, Jon Molina et Jon Larkin

La terre fournit de quoi nourrir tout le monde.




Notre terre fournit des aliments pour nourrir tous les hommes de la planète, mais les récoltes sont mal réparties entre les régions.

Pour vivre normalement chacun a besoin de 2350 calories par jour, et la terre en produit 2720 par jour et par habitant. 3600 calories sont avalées quotidiennement par un américain, 67% de plus qu'un africain.
La production alimentaire mondiale moyenne par habitant ne cesse d'augmenter (356 kilos de céréales par personne et par an, ce qui théoriquement suffit à nourrir la population mondiale actuelle.

Et pourtant :

54 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim
Ce chiffre était de 800 millions en 19996, ce qui représente une augmentation de 6,3%.
30 millions en meurent chaque année (1 chaque seconde).

C'est en Afrique et au Proche-Orient, où le taux de malnutrition est de 42% en moyenne, que la situation semble la plus préoccupante si l'on tient en compte les prévisions démographiques qui prévoient une augmentation de la population (580 millions aujourd'hui, 1.390 millions en 2050.

Et demain?

La production mondiale de céréales était en 2000 un peu supérieure à 2 milliards de tonnes
La population mondiale était alors d'environ 6 milliards de personnes.

A partir de ces chiffres on constate que la consommation moyenne annuelle de céréales du terrien moyen est de 330 kilogrammes (presque un kilogramme par jour.

Lorsque la population mondiale s'accroît d'un milliard de personnes il faut, seulement pour maintenir les niveaux de consommation actuels-produire 330 millions de tonnes de céréales en plus.
Ce milliard supplémentaire de population sera atteint en 2012 ou 2013.

Et pour 2025, on prévoit une population mondiale de 8 milliards, ce qui veut dire que nous devons être capables de produire d’ici là 660 millions de tonnes de céréales supplémentaires.

Ces chiffres parlent assez peu. Afin de les rendre plus concrets rappelons que la production de céréales des Etats-Unis est actuellement de 330 millions de tonnes et celle de l'Union européenne de 265 millions de tonnes

Comme on peut l’imaginer réduire la pauvreté et éradiquer la faim dans le monde sont les grands défis du 21eme siècle

Claudia Hernandez et Jon Guibelondo